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40 ans et 4 enfants
15 juillet 2016

Les attentats de Nice, quand la cicatrice se réouvre encore et encore... #JeSuisColere

amour-maternel

Il est 1h du matin, je suis fatiguée.

Fatiguée mais vivante.

Pas comme ces innocents dont la vie s'est arrétée ce soir à Nice.

Et c'est reparti pour l'escalade des chifres, des dizaines de morts, puis 30, puis plus de 50, puis 75, puis plus de 80. Combien encore? Combien ?

Vomir.

Sommes-nous donc condamnés à vivre dans la crainte dans un pays sensé être en paix ?

Je suis choquée. Aujourd'hui je me sentais un peu hystérique et irrationnelle quand j'ai demandé à Monsieur-40-ans de prendre la voiture plutôt que le RER pour aller chercher les enfants Gare de Lyon. Ben oui, un 14 juillet, la fête nationale. Imagine que ces connards recommencent? Oui je sais, ça fait pas nette quand même mais stp, fais-le et puis les enfants sont fatigués par ces 5h de train, ils seront contents de rentrer en voiture. Et puis ça te fait gagner 10mn sur le temps de trajet. Stp ! <3

Je ne vous parle pas quand j'ai réservé les billets. Alors on prend en bas parce que c'est pratique pour les valises, mais comment faire si quelqu'un arrive avec une arme, comment s'échapper ? Ou bien alors une place dans la voiture haute, c'est certes chiant pour les valises mais au moins on pourrait tenter de s'échapper en cas de tireur-fou?

Non mais vous voyez comment on en arrive à raisonner en 2016 ? Il y a quelques années, on m'aurait traitée de cinglée ne serait-ce que pour avoir pensé à ce genre de détails. Désormais j'ai l'attaque du Thalys dans la tête.

C'est fou quand même. On n'est pas dans les balkans des années 90. On n'est pas dans un pays officiellement en guerre.

On est en France en 2016.

Et on va finir par ne plus arriver à compter le nombre d'attentats, de morts, de blessés.

Ne plus se sentir en sécurité. Nulle part.

Bandes de sous-merdes, bandes de lâches.(c'est l'avantage d'être sur un blog, on peut écrire ça si on en a envie et si on le pense)

Nice-Castelbaljac

(source: https://www.instagram.com/jcdecastelbajac/ - JC de Castelbajac)

Je suis en colère.

Et d'un coup je repense à cet article qui disait qu'une entreprise française avait acheté du pétrole à ces enfoirés de merde. En quasi totale impunité, ça n'a pas fait recette auprès des médias, les mêmes qui nous passent en boucle les mêmes images. Un peu comme si le journalisme d'investigation mourrait peu à peu au profit du journalisme à sensations... 

Plutôt que de faire des cellules de crise qui ne servent à rien et ne ramèneront pas nos morts, il serait temps de se retrousser les manches et d'agiter ses méninges.

Mais bordel si vous n'avez pas les couilles de leur faire la guerre, coupez-leur les financements ! 

Nous avons élus des gens pour faire ce boulot et ils sont incapables de le faire visiblement. Ou en tout cas, ça ne marche pas.

En matière de terrorisme, il y a une obligation morale non pas de moyens, mais de résultats.

Sortez-vous les doigts du cul et allez écrabouiller ces petites merdes pour de bon ou trouvez une solution ! #bisous #pardonPourLesGrosMots

En novembre 2015 je me demandais ce qui avait changé depuis Charlie, dans ce billet.

En fait, rien.

En juillet 2016 on doit encore pleurer des innocents, morts pour rien.

Jusqu'à quand ?

Ce matin, j'ai la gueule de bois. Je ne suis plus Charlie, je ne suis plus Bruxelles, je ne suis plus Orlando, je ne suis plus Paris,je ne suis plus Istanbul.

JE SUIS COLERE

(billet écrit je ne sais plus à quelle heure, dans la nuit, hier)

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Commentaires
C
Coucou<br /> <br /> Ah ton article me rassure, moi aussi je passe mon temps a analyser les lieux où je suis, chercher des sorties... J'ai passé des nuits à mal dormir avec mes enfants qui étaient loin. <br /> <br /> Sinon tu parles aussi de faire la guerre, je me demande si justement le problème ne vient pas de là aussi. Car on nous dit de temps en temps aux informations qu'ils ont explosé un dépôt de munitions... Mais on ne nous dire pas qu'ils bombardent aussi des hôpitaux, des villages... Alors du coup je me demande parfois si tout ça n'est pas de la vengeance d'une population qui en a marre aussi que ses enfants ne soient pas en sécurité. ( bon OK j'essaie encore de trouver des morceaux de puzzle du monde des bisounours mais ça parait tellement impossible autant de violence gratuite)<br /> <br /> Sur ce belle journée et profitons de nos enfants ( les grandes repartent bientôt encore des nuits qui vont être agitées)
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S
C'est mon Grand Lutin qui m'a annoncé l'attentat : nous étions en vacances en Normandie, et pas de télé allumée, et pas de radio le matin... Il est sorti faire des courses et a tout appris dans la voiture...<br /> <br /> Quand il me l'a dit, je me suis assise... J'ai regardé nos enfants, et je me suis dit, les larmes aux yeux que j'allais quand même leur offrir de belles vacances... Après, on s'est dit que sur la plage à Villers sur mer les gens sont tellement éparpillés qu'on ne devrait pas intéresser les terroristes... Tu te rends compte... Mais quand même, en arrivant à la plage, un ap-midi, mon Grand Lutin a vu un camion garé sur le côté, il a regardé le visage des occupants de la cabine pour pouvoir les décrire, au cas où... Il m'en a parlé le lendemain, il s'est dit que sa réaction lui a presque fait peur...<br /> <br /> C'est fou, on dirait qu'ils gagnent, ces fous, on vit dans l'angoisse...<br /> <br /> Bises<br /> <br /> SandRyne
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P
Je suis assez soulagée de ne pas être seule à penser à ma place dans le train. Ou a chercher les issues de secours au théatre.<br /> <br /> Soulagée et puis inquiete au final car ça ne devrait pas être ainsi.<br /> <br /> On devrait retrouver un peu d'insouciance.<br /> <br /> J'essaie de me dire que le risque est plus grand de se faire renverser à un carrefour.<br /> <br /> Mais sans trop y croire.
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F
Je suis bien d'accord avec toi? On a en ras le bol de toute cette haine au français. <br /> <br /> Le gouvernement devrait réagir et vite. <br /> <br /> Nous avons peur pour nos enfants. <br /> <br /> RIP Nice. Je pense à vous.
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G
pareil que toi..<br /> <br /> cette nuit, je travaillais.En pédiatrie. Avec des petits bouts, des enfants.. et on a tout suivi parce que la nuit, qq fois, on regarde les infos. Nous ne sommes que deux dans le service, deux responsables de ces petites âmes et tout à coup, on s'est senties tellement seules, tellement isolées.On priait chaque fois qu'on rentrait dans une chambre pour le gamin ou sa maman n'ait pas l'idée d'allumer la télé ou son portable au milieu de la nuit, on priait en pensée pour nos "collègues" de Nice, celles qui font le même métier que nous, qui ont été réquisitionnées en Plan Blanc, parce que quand tu es en Plan Blanc, tu ne réfléchis à si tu as envie de sortir, de laisser ta famille, tu prends ton cœur de soignante et tu y vas..Et j'avais dans les bras un petit de 2 kilos, venu au monde trop, en me demandant dans quel monde le pauvre, il arrivait.. Naître un jour d'attentat....<br /> <br /> Et moi, je n'avais qu'une seule envie : réussir à me "déscotcher" des infos en boucle (très très dur quand tu vois le nombre de morts qui augmente d'heure en heure) et rentrer chez moi. Dormir pour arrêter d'y penser, d'avoir les larmes au bord des yeux à chaque instant et savoir déjà que les français couche-tôt allaient se réveiller ce matin avec une sacré gueule de bois..<br /> <br /> rentrer chez moi et décider que non, cette fois, on n'en parlerait pas.. Parce qu'Ethel est trop jeune et qu'elle a le droit à un peu de vacances et d'innocence... Parce que je peux la protéger de beaucoup de choses, mais pas du fait qu'hier soir, un homme, un être humain lui même père de 3 enfants, à décidé sciemment d'aller tuer des enfants et leurs familles.. quand il n'y a plus aucune rationalité, aucune explication valable plausible, quand même mon coeur d'humaniste n'arrive plus à trouver une raison d'y croire encore alors bon... on a décidé de juste profiter de la vie comme elle vient aujourd'hui, de faire un peu de jardinage, de jouer dehors, de les regarder rire nos enfants et d'avoir une pensée émue, tellement émue pour ceux qui sont resté là-bas..
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  • Le quotidien mouvementée d'une famille nombreuse, avec ses problèmes d'organisation ... Sinon on est plutôt bio, bidouilleur et hyperactif ! On parle aussi de deuil périnatal et de leucémie...
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