Un 6 avril, il y a 3 ans {le deuil périnatal}
Le 6 avril.
Il y a des choses que l'on oublie mais il y en a qui vous marquent au fer rouge.
Avec le temps la douleur s'atténue et la vie continue, mais le souvenir, lui, ne s'efface pas.
Et les souvenirs de ce jour là ne sont pas ceux que l'on aurait aimé garder: l'attente, la crainte, la péridurale, et ce terrible accouchement en silence; des larmes de désespoir et un long trou noir derrière. L'absence. Le manque. Les questions sans réponse. La colère. La haine.
On se souvient aussi de l'amour que l'on portait à ce déjà-bébé dans nos têtes et dans nos cœurs . Céleste est venu et s'en est allé un 6 avril.
Mais le bonheur en partant m'a dit qu'il reviendrait, disait Jacques Prevert. Et il avait raison. Il est revenu, et nous l'avons savouré comme nous avons pu avec un cancer qui s'est invité à la fête, moins de 2 mois après la naissance d'Eliott.
Avril de merde. 2014 de merde. 2015 guère mieux. Et depuis c'est entre carpe diem et apnée totale.
Vivre un peu au jour le jour, en espérant qu'hier ne soit plus jamais demain.
Savourer les bonheurs, aussi éphémères et futiles soient-ils.
Apprendre à danser sous la pluie, sans attendre que le soleil revienne.
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nb: sur la photo c'est #BB5, parce qu'évidemment je n'ai pas beaucoup de photos pour illustrer ces articles sur le deuil périnatal et parce qu'il fait partie du bonheur revenu